Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours adoré les jeux vidéos. Quand t’as un frère de dix ans ton aîné, ça t’expose forcément à certaines de ses passions, dès ton plus jeune âge. Dans mon cas, c’était des groupes de musique tels que Prodigy, Korn et Slipknot mais surtout et avant tout, le monde des jeux vidéos. Je me souviens qu’à six ou sept ans, mon préféré était Road Rash (un jeu de course de moto où tu peux taper sur tes adversaires avec des chaînes, des battes de base-ball, bref, ce que t’as sous la main). Puis il y a eu Oddworld, Mortal Kombat et Metal Gear, dont les volets Metal Gear Solid (1998) et Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty (2001) sont rapidement devenus mes préférés. Encore un peu plus tard, je suis tombée amoureuse de l’univers de Fable. A l’époque, il n’y avait personne pour me dire que l’univers des jeux vidéos était « plutôt réservé aux garçons » ou me faire remarquer que les jeux de baston que j‘affectionnais, étaient trop violents « pour une fille ». Mais c’est arrivé plus tard, à l’adolescence. J’avais l’impression de ne pas être normale, puisque je ne m’intéressais pas aux mêmes choses que la plupart des filles de mon âge (bon en réalité ça avait commencé bien avant, puisque quand j’étais petite je refusais de jouer à la poupée, détruisais les Barbies et autres poupons que l’on m’offrait et suscitais l’étonnement de tout mon entourage, surtout de mes grands-parents qui me trouvaient bizarre *lol*). Je m’y suis un peu remise vers mes 15-16 ans, en découvrant les Sims. Parce que les Sims, c’était considéré comme « un jeu de fille » (et c’est complètement faux en passant) alors au moins, je me sentais légitime. J’aurais aimé avoir quelqu’un pour me dire qu’il n’y avait aucune honte à avoir, jamais. Que je n’aurais jamais dû arrêter de m’y intéresser, juste en me fiant aux idées reçues de la société. Que je pouvais autant apprécier l’univers farfelu des Sims et prendre du plaisir à décorer les maisons, qu’être dans la peau de Solid Snake, à jouer les espions.
Aujourd’hui je découvre petit à petit que j’ai toujours gardé mon âme de gameuse. Le plaisir que je prends à découvrir de nouveaux jeux vidéos est toujours aussi grand et addictif. Dans cet article qui change un peu de l’ordinaire, je voulais partager avec vous mes jeux coups de cœur du moment. Certains sont récents, d’autre moins, mais à mes yeux ce sont de très chouettes découvertes!
The Witcher 3: Wild Hunt (2015)
J’avais commencé à loucher – timidement – sur ce jeu lorsque mon frère y jouait, peu de temps après sa sortie en 2015. Je trouvais la musique belle, les paysages somptueux et j’étais intriguée par ce grand gaillard à la voix rauque et aux cheveux cendrés. Mais le jeu me semblait à l’époque extrêmement complexe; avec ses potions à préparer, ses améliorations des armes, ses monstres qui avaient l’air bien coriaces… Je n’ai osé m’y intéresser de plus près qu’après avoir rencontré mon amoureux – je ne saurai dire ce qui nous a poussé à le lancer un beau soir, mais nous y sommes devenus tous les deux accro et l’avons terminé en un rien de temps. Jamais encore un jeu ne m’avait marqué à ce point-là; j’étais suspendue aux lèvres des personnages pendant chaque dialogue et je n’avais qu’une hâte : terminer les quêtes et découvrir la suite. J’envierai toujours les personnes qui auront l’immense chance de le découvrir pour la toute première fois, car pour moi, ce sont des émotions qu’aucun autre jeu ne pourra jamais égaler. Outre l’histoire que j’avais trouvé captivante, je me suis attachée à beaucoup de personnages (#monbébéciri). Certes, il y avait beaucoup (trop) de séduction et de nudité exclusivement féminine, et parfois, je ne pouvais pas m’empêcher de rouler des yeux. Mais selon moi, aucune de ces femmes ne se ressemblait, elles avaient toutes des passés, des histoires et des motivations différentes. J’ai pris autant de plaisir à suivre les traces de Ciri que de connaître Keira ou de découvrir l’histoire de Cerys. J’aurais d’ailleurs adoré que certaines histoires soient plus approfondies, qu’on en apprenne plus sur le passé de Yennefer par exemple, sur sa relation avec Ciri, plutôt que de se concentrer sur sa romance avec Geralt, créant l’impression qu’elle et Triss n’existent qu’à travers leur lien avec le loup blanc. The Witcher 3 reste dans tous les cas un jeu « à part » pour moi, ne serait-ce que parce que cet univers m’a toujours fasciné, car il s’agit de légendes que j’ai toujours connu; un folklore slave que la Pologne et la Russie ont en commun. Je ne peux m’empêcher d’y revenir de temps à autre et c’est toujours aussi bon de s’y replonger, d’essayer de faire des choix différents afin de voir les autres dénouements possibles.
Horizon Zero Dawn (2017)
Ce que je retiens avant tout de ce jeu, c’est Aloy, bien évidemment. Cette rouquine qui n’en fait qu’à sa tête et n’abandonne jamais a conquis mon cœur dès les premières minutes du jeu, et la séquence vidéo où elle s’entraîne avec acharnement restera à jamais ma préférée. La musique a également joué un rôle majeur; comme dans The Witcher, j’avais la chair de poule dans certaines scènes. La bande originale est d’ailleurs sauvegardé dans mes playlists de choix sur Spotify. J’ai adoré l’histoire – j’avoue que j’étais un peu perdue au début et j’ai eu des difficultés à vraiment être transportée par le scénario, mais plus le jeu avançait, plus ça devenait passionnant. C’était un univers très différent de ce que j’avais pu connaître jusque là, et le côté futuriste/post-apocalyptique qui n’était pas forcément à mon goût au tout début, a fini par me charmer. Je ne regrette pas du tout d’avoir donné une chance à HZD malgré tous les aprioris que j’ai pu avoir, car je serais passée à côté d’une sacrée découverte. Au niveau du gameplay et des contrôles, le petit détail qui m’a embêté au début, c’était le fait de devoir viser; j’admets ne pas être la plus douée et je préfère les combats de mêlée (ou « foncer dans le tas et taper » comme dirait Mr Wookie). C’était donc un challenge pour moi – non seulement il fallait savoir rester discrète à certains moments, élaborer et poser des pièges, mais il fallait aussi apprendre à se servir de son arc. Ne baissez pas les bras si le jeu vous paraît compliqué au début, ou si vous avez du mal à comprendre l’histoire; les explications viendront au fur et à mesure et je vous promets que vous serez souvent bouche bée face aux secrets révélés et découvertes en tout genre.
AC Origins & Odyssey (2017-2018)
En voilà une saga qui ne m’avait jamais attirée! Malgré tout le bruit autour et le succès que semblaient avoir les Assassin’s Creed, j’avais beau essayer de jouer à certains, ça ne passait pas. Le premier AC auquel j’ai pris plaisir à jouer et que j’ai terminé de A à Z, c’était Origins. Le petit point négatif, c’était le fait que le protagoniste était toujours un homme, mais la présence d’Ava rendait les choses un peu plus supportables (même s’il n’y avait quasiment pas d’opportunités où on pouvait être dans sa peau). Le cadre était somptueux; moi qui ai toujours été fascinée par l’Egypte et les temps des Pharaons, j’étais comblée. Et puis non seulement c’était une réussite sur le plan visuel, l’histoire était prenante, touchante, les dialogues étaient intéressants et les quêtes variées. C’est clairement quelque chose qui manque à Odyssey…
Car Odyssey était le premier AC dont je guettais la sortie avec une excitation mêlée d’appréhension. Ce premier volet du jeu à laisser le choix entre un homme et une femme m’inquiétait plus qu’il ne me ravissait; je trouvais la publicité autour un peu ratée. Pourquoi? Eh bien tout simplement parce qu’à en croire les bandes-annonces, teasers et affiches officielles, Ubisoft n’avait fait rien d’autre que du feminism-washing, à savoir surfer sur la vague sans avoir la moindre idée de ce qu’iels faisaient et présenter ça comme une petite révolution… Offrir (enfin!) la possibilité d’incarner un personnage féminin semblait être le seul risque qu’iels acceptaient de prendre, comme effrayé·e·s de la mettre trop en avant, la gardant dans le meilleur des cas dans l’ombre de son acolyte masculin. J’avoue néanmoins avoir été un peu rassurée lorsque j’ai commencé le jeu; loin d’être hypersexualisée (à l’exception de quelques *armures* si on peut les appeler comme ça) Kassandra avait un caractère bien trempé, et n’avait rien à envier à Alexios au niveau de sa force et de sa détermination. De plus, j’étais ravie de constater que ce jeu vidéo nous montrait une femme musclée, qui avait vraiment l’air forte physiquement à l’inverse de la Lara Croft toute menue (qui semble pourtant avoir une sacrée force dans ses bras).
Pour en revenir à Odyssey – désolée, c’est long – le début était très chouette (mais je trouve que c’est vraiment une copie de Origins, on remplace l’Egypte par la Grèce, on change deux trois détails et hop) mais je trouve désormais que ça s’éparpille, c’est un peu brouillon, surtout comparé à son prédécesseur. Le gameplay n’en reste pas moins agréable et j’aime toujours autant la personnalité de Kassandra, mais il m’emballe un peu moins et même les dialogues sont, à mon goût, très superficiels. D’ailleurs, je suis loin de l’avoir fini, car le fait que les quêtes partent dans tous les sens et que ça manque de continuité, a tendance à me décourager. Si certain·e·s parmi vous ont essayé ce jeu, qu’en avez-vous pensé? Je serais curieuse de connaître votre avis.
Spiderman (2018)
Minute confidence : Spiderman est très, très loin d’être mon super-héros préféré. Peter Parker m’a toujours profondément agacé (mais moins que Tony Stark alias Iron-Man quand même). Ce fut l’interprétation d’Andrew Garfield et son alchimie avec Emma Stone (Gwen Stacy) qui m’a réconcilié avec ce personnage, car je trouvais que l’humour était bien dosé dans ces « nouveaux » films, qu’il était maladroit mais adorable, et pas non plus un bichon naïf à s’en arracher les cheveux (comme le Spiderman de Tom Holland). P.S. Il était tellement plus mignon aussi, mais on s’écarte du sujet. Apprendre que le jeu avait gardé la voix française d’Andrew Garfield a été un plus et les extraits de gameplay donnaient bien envie. Ayant pris mon pied avec les Batman (merci le chéri de me les avoir fait découvrir) ça avait l’air de s’en rapprocher pas mal. J’avais juste un peu peur que le gameplay soit complexe et pas assez intuitif; j’avais tort. Les contrôles restent simples à mémoriser, c’est fluide, l’histoire est intéressante et c’est une sacrée claque niveau graphisme. Sans rire, voler entre les immeubles durant un coucher de soleil sur New-York est devenue ma nouvelle passion. Le jeu m’a également donné envie de visiter la grosse pomme, surtout suite à la mission où il fallait prendre en photo les monuments historiques de la ville. A vrai dire, après avoir terminé le jeu, je n’avais que trois reproches : pourquoi avoir donné des missions aussi chiantes à MJ? Non mais, sérieusement. D’un côté, c’est chouette qu’elle ait été incluse dans le jeu, mais n’y avait-il vraiment rien de plus intéressant à lui faire faire? Ensuite – et attention spoiler pour celles·eux qui n’ont pas fini ce jeu (ou pas? parce qu’il semblerait que ce soit un personnage sorti des comics donc les adeptes ont dû s’y attendre, mais moi je suis une inculte dans le domaine) – j’étais dégoûtée de voir Miles se faire mordre par l’araignée, et non pas Mary-Jane, comme je l’avais tant espéré… mais encore une fois, je précise que je ne connais pas l’univers des comics et pour moi, Miles était un personnage tout nouveau, dont je ne connaissais pas du tout l’avenir. Bref, j’aurais préféré qu’ils donnent des pouvoirs à MJ, ça aurait été tellement cool! Vu qu’il n’y avait pas de Gwen Stacy dans le jeu et qu’ils avaient quand même pris pas mal de libertés au niveau des personnages et de l’histoire en général, MJ aurait très bien pu être Spidergirlwoman. Iels auraient pu être des partenaires égaux, sans que Peter ne doive « la sauver cent trente mille fois » (des mots qui sortent de sa propre bouche à un moment #truestory) Et enfin, le jeu est court et ce, même en essayant de ne pas compléter l’histoire principale rapidement et en se concentrant sur des quêtes secondaires – la plupart très interessantes d’ailleurs – des défis, des crimes… Étant donné que ça devient assez répétitif à un moment, on est un peu obligé·e·s d’avancer dans l’histoire et en quelques jours, c’est plié. J’étais pourtant bien partie pour lui consacrer quelques semaines de ma vie (parce que qui a besoin de sortir et d’interagir avec les autres êtres humains, franchement?)
Je pense avoir fait le tour de mes jeux favoris du moment. J’espère que cet article vous plaira, bien qu’il soit très différent de ce que j’ai l’habitude de poster. J’avais envie de sortir un peu du domaine « beauté et déco ». Mais dites-moi, y-a-t’il des gameuses et des gameurs parmi vous? Quels sont vos jeux coups de coeur? Je veux tout savoir!

Cet article est super intéressant, ça change de ce qu’on peut lire sur les blogs lifestyle – je crois bien que c’est la première fois que je lis un article sur des jeux vidéos ? – et j’avoue que tu as réveillé en moi mon envie de me plonger là-dedans.
J’ai beaucoup joué à la GameBoy et les jeux Disney disponibles dessus (d’ailleurs, j’en ai toujours, héhé), puis à la nintendo DS avec les Professeur Layton et après la PS3 mais plus pour Buzz (un jeu d’émission télé, genre quizz) et Singstar. Et bien sûr, j’étais une inconditionnelle des Sims, du genre à avoir un fichier avec plus de 2000 objets téléchargés pour me faire des maisons de folie. J’ai toujours une 3DS et je ne joue presque plus à Animal Crossing… Le problème, c’est que je finis rarement un jeu !
Mon copain a pas mal de jeux sur PS4, dont les AC, le dernier Spider-Man et puis sûrement Arkham, donc j’ai vraiment l’occasion de tenter mais j’ose jamais. En fait, je galère souvent dans ce genre de jeux, je me souviens rarement des touches et du coup ça m’agace (j’ai jamais réussi à finir Epic Mickey à cause d’un niveau, et ça m’a fortement frustré à vie, pareil pour Tomb Raider Underworld, ahah). Mais j’ai eu un gros coup de coeur dernièrement pour What Remains of Edith Finch, c’est plus une histoire dans laquelle on interagit, et c’était magnifique. Dans le même style, j’ai très envie d’essayer Life is Strange (je l’ai sur mac mais ça le fait ramer)…
Bref, tout ça pour dire, que tu m’as bien donné envie de vraiment jouer à un jeu vidéo et de le finir surtout ! Désolée pour ce petit roman, mais j’ai rarement l’occasion de parler de ça, même si je suis loin de cet univers 🙂
Oh trop mignonne, merci! J’avoue j’ai un peu hésité à poster, me disant que je prenais le risque que ce soit un gros flop…
A chaque fois que je commence un nouveau jeu, je râle et rouspète sans arrêt pendant au moins 3-4 jours parce que j’ai du mal à me souvenir des touches aussi 😂 Mais ça finit par rentrer, et après ça va tout seul! Par contre très difficile de passer à un autre jeu après, surtout si les contrôles changent beaucoup… Ce qui m’a plu avec les Batman et Spiderman c’est que ça se ressemblait pas mal!
J’ai tenté Life is Strange mais je réalise que je suis vraiment plus accro aux jeux où il faut taper ahah, je me suis un peu ennuyée même si l’histoire a l’air bien.
J’espère que tu donneras une chance à un jeu, un de ces jours! J’ai eu un peu de mal à m’y remettre après des années à ne pas avoir touché la manette mais je regrette pas du tout.
Merci pour cet article ! Cela fait tellement de bien de sortir des articles classiques, et de lire un « Oui je suis une fille. Oui j’aime les jeux vidéos. »
J’ai également grandi avec les jeux : Sega (Sonic, Mortal Kombat), PS1 (Tekken II, Spyro Crash Bandicoot), PS2 (Tekken IV, Tekken IV, Soul Calibur III (oui je suis très baston 😉 ). Puis arrivée au lycée j’ai décroché. Sûrement parce qu’à cet âge tu préfères passer du temps entre amis.
Pendant quelques années je jouais uniquement à Guitar Hero, un peu les Sims, mais plus le même type de jeu.
Mais vivant depuis quelques temps avec mon Homme et sa Xbox j’ai bien été tentée de reprendre les manettes. J’ai essayé Tom Rider (2013) mais je mourrais tout le temps et étais impatiente. Bref, j’ai abandonné ><"
Je dois être plutôt "Old School", "Retro Gaming". Je joue donc parfois grâce à Romstation, où tu as une énooorme bibliothèque de jeux. Je ne sais pas si tu connais. Si ce n'est pas le cas je te conseille de le télécharger, tu trouveras sûrement ton bonheur 😉
Ps : J'ai lu quelques uns de tes articles et j'aime beaucoup dans ton travail. Je m'y retrouve un peu d'ailleurs.